Réponse du professionnel 
Vous soulignez que les établissements sont toujours confrontés à la présence, dans le Réseau de La Poste, de colis destinés à des opérateurs concurrents, qu’il s’agisse de premiers acheminements acceptés au dépôt, d’objets collectés à domicile par un agent collecteur, ou d’un retour d’un destinataire à son expéditeur.
Vous formulez la recommandation que La Poste améliore (...) son dispositif pour que les colis concurrents ne soient pas injectés dans le Réseau Postal, et de prévoir :
- Remettre en place d’un processus formalisé, harmonisé et maîtrisé des colis concurrents,
- Attribuer, à chaque colis de cet ordre repéré dans le Réseau, une référence postale spéciale et provisoire de suivi permettant de la tracer dans le SI de La Poste,
- Faire un rappel et une nouvelle sensibilisation des agents de guichet, quant à leur obligation de vigilance,
- Définir les règles pour que les dédommagements versés pour les colis perdus soient imputés aux établissements qui les ont acceptés au dépôt.
Les colis concurrents (codes à barre, QR Code) ne sont pas lus ni reconnus sur les trieurs Colis. Ils font donc l’objet d’un rejet machine et sont redirigés vers le chantier excellence/expertise. Ils sont alors triés et « stockés » dans des contenants dédiés par concurrent. Le process est écrit dans un standard au poste.
Afin de réduire les délais de stockage, chaque Plateforme de tri Colis (PFC) dispose de contacts avec des entités des principaux opérateurs concurrents à proximité de la PFC. Ces contacts permettent d’alerter les concurrents sur les contenants/ colis que la PFC tient à leur disposition, afin de les inviter à effectuer des enlèvements réguliers en fonction de la quantité stockée (cela varie entre l et 7 enlèvements par mois en moyenne par opérateur concurrent et sur certaines PFC cela peut monter jusqu’à 20 enlèvements par mois par opérateur concurrent, pendant la Peak Period). Il est à noter que la« volumétrie » mensuelle du nombre de colis retournés aux opérateurs concurrents est très fluctuante ; elle dépend du type de colis, de la saisonnalité et du moyen d’enlèvement décidé par le concurrent (camionnette, camion, ...).
Des développements informatiques seraient nécessaires et complexes pour attribuer un code spécifique aux colis concurrents et généreraient un coût supérieur à la gestion actuelle réalisée en centre de tri. Le retour au destinataire au fil de l’eau ferait porter un coût de traitement additionnel pour la Poste.
Le dispositif de mise à disposition des colis par les PFC est opérant sur tout le territoire et démontre des échanges fluides et régulier avec les concurrents.